Titre de série : |
Pollution Atmosphérique, 226 |
Titre : |
Les lichens, outils dynamiques de la surveillance des PCB dans l’atmosphère |
Titre original : |
Lichens, dynamic tools for monitoring PCBs in the atmosphere |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Giraudeau P., Auteur ; Lallemant R., Auteur |
Année de publication : |
2015 |
Tags : |
Cinétique exposition implants lichens PCB PCDD/F recherche |
Résumé : |
En France, des mesures de PCB dans les lichens sont réalisées depuis 2006, la plupart du temps pour des industriels. La société Aair Lichens a débuté cette surveillance autour de sites de retraitement de transformateurs électriques au pyralène dans plusieurs régions. L’objectif de départ est de mieux comprendre l’exposition aux PCB et la capacité des lichens à les pister efficacement. Il apparaît ainsi que, sur des zones exposées, les teneurs en PCB Indicateurs (dont CB138, CB153 et CB180) sont couplées aux PCDD/F (polychlorodibenzodioxines et polychlorodibenzofuranes). Par ailleurs, les lichens reflètent les variations d’exposition selon l’éloignement et les niveaux d’émissions particulaires ou gazeuses de PCB. De plus, les capacités de rétention sont très importantes, car les niveaux de saturation (teneurs de plus de 900 ng/kg I-TEQ OMS 1998 pour les PCDD/F et plus de 1 000 ng/kg pour les PCB-DL pour des témoins inférieurs à 5 ng/kg) n’ont pas encore été atteints. Dans des situations exposées aux PCDD/F, PCB-DL, PCB-NDL, les lichens traduisent donc un équilibre dynamique entre les expositions et les concentrations. Cependant, en cas de diminution de la source d’émission, la baisse dans les lichens n’est pas immédiate. Afin de pouvoir contourner cette difficulté, Aair Lichens implante des lichens sains à partir de sa propre station Natura 2000 caractérisée par des teneurs de fond qu’elle suit régulièrement. La méthode consiste alors à implanter des lichens dans des sites cibles dont ils sont ensuite prélevés d’une façon séquentielle. Les résultats de l’imprégnation des implants sont évalués en fonction du taux de base, celui de la réserve naturelle, mais aussi en fonction des niveaux mesurés dans les lichens in situ avant la pose des implants. Au regard des implantations actuelles, quel que soit le polluant considéré (PCDD/F, PCB-DL, PCDD/F + PCB-DL, PCB Indicateurs et PCB-NDL), les trois premiers mois présentent une accentuation modérée qui se poursuit ensuite. Le taux après 6 mois présente une forte accentuation qui se continue à 9 mois. L’évolution observée sur les implants exposés dans une zone connue pour présenter des taux plus élevés démontre que les lichens sont parfaitement adaptés au suivi de la cinétique des PCB atmosphériques et, après 9 mois d’exposition, le contenu des implants « réserve naturelle » a évolué pour atteindre 50 à 70 % du taux mesuré sur les lichens in situ avant la pose des implants. |
Pollution Atmosphérique, 226. Les lichens, outils dynamiques de la surveillance des PCB dans l’atmosphère = Lichens, dynamic tools for monitoring PCBs in the atmosphere [texte imprimé] / Giraudeau P., Auteur ; Lallemant R., Auteur . - 2015.
Tags : |
Cinétique exposition implants lichens PCB PCDD/F recherche |
Résumé : |
En France, des mesures de PCB dans les lichens sont réalisées depuis 2006, la plupart du temps pour des industriels. La société Aair Lichens a débuté cette surveillance autour de sites de retraitement de transformateurs électriques au pyralène dans plusieurs régions. L’objectif de départ est de mieux comprendre l’exposition aux PCB et la capacité des lichens à les pister efficacement. Il apparaît ainsi que, sur des zones exposées, les teneurs en PCB Indicateurs (dont CB138, CB153 et CB180) sont couplées aux PCDD/F (polychlorodibenzodioxines et polychlorodibenzofuranes). Par ailleurs, les lichens reflètent les variations d’exposition selon l’éloignement et les niveaux d’émissions particulaires ou gazeuses de PCB. De plus, les capacités de rétention sont très importantes, car les niveaux de saturation (teneurs de plus de 900 ng/kg I-TEQ OMS 1998 pour les PCDD/F et plus de 1 000 ng/kg pour les PCB-DL pour des témoins inférieurs à 5 ng/kg) n’ont pas encore été atteints. Dans des situations exposées aux PCDD/F, PCB-DL, PCB-NDL, les lichens traduisent donc un équilibre dynamique entre les expositions et les concentrations. Cependant, en cas de diminution de la source d’émission, la baisse dans les lichens n’est pas immédiate. Afin de pouvoir contourner cette difficulté, Aair Lichens implante des lichens sains à partir de sa propre station Natura 2000 caractérisée par des teneurs de fond qu’elle suit régulièrement. La méthode consiste alors à implanter des lichens dans des sites cibles dont ils sont ensuite prélevés d’une façon séquentielle. Les résultats de l’imprégnation des implants sont évalués en fonction du taux de base, celui de la réserve naturelle, mais aussi en fonction des niveaux mesurés dans les lichens in situ avant la pose des implants. Au regard des implantations actuelles, quel que soit le polluant considéré (PCDD/F, PCB-DL, PCDD/F + PCB-DL, PCB Indicateurs et PCB-NDL), les trois premiers mois présentent une accentuation modérée qui se poursuit ensuite. Le taux après 6 mois présente une forte accentuation qui se continue à 9 mois. L’évolution observée sur les implants exposés dans une zone connue pour présenter des taux plus élevés démontre que les lichens sont parfaitement adaptés au suivi de la cinétique des PCB atmosphériques et, après 9 mois d’exposition, le contenu des implants « réserve naturelle » a évolué pour atteindre 50 à 70 % du taux mesuré sur les lichens in situ avant la pose des implants. |
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